Avant d'attaquer véritablement le chantier de remplissage des ossatures de cloison, il était nécessaire de réunir les quelques ingrédients essentiels :
-La terre :
Nous avons un petit stock de la terre du terrain sur le terrain, mais à peine 2m3. Ce n'est pas suffisant et l'utiliser nécessite de passer le motoculteur dans le tas pour casser les mottes, et ensuite de la tamiser. C'est un gros boulot, nous profiterons d'avoir du monde pour cela...
En attendant, pour les chantiers "torchis" et "enduits terre", j'ai fait livrer 6 big-bag de terre d'un briquetier... Elle est prête à l'emploi (sèche et granulométrie fine) et fortement dosée en argile (40%), elle nécessite donc d'ajouter du sable en fonction de son utilisation.
-Le sable :
Nécessaire en faible quantité dans notre mélange "torchis". Par contre, nous doserons 2 vol de sable pour 1 vol d'argile notre mélange "enduit". Livraison donc de 5 big-bag.
-La paille :
Nous avons récupéré, tout au long de cette dernière année de chantier, l'essentiel de la paille hachée qui restait derrière la découpe des bottes. Etant donné qu'il y a environ 930 bottes insérées dans notre maison (toiture, dalle, murs), le stock est important. Nous remplissions des sacs de 200L (utilisés dans les aspirations d'atelier de menuisier/charpentier), ou des big-bag vides. Par contre toute cette paille n'a pas une finesse de coupe homogène, nous devons donc récupérer un bon broyeur à végétaux pour recouper les brins longs.
-Le mélangeur :
Voilà le clou du spectacle, le pétrin de boulanger : j'avais souvent lu que c'était la machine idéale pour travailler les enduits.
Donc merci à Jean-Noël et Michel pour le tuyau, à Edouard de Briogel, à Pierre pour son camion et sa remorque (un pétrin de 800kg tout de même), à Olivier et Jean-Claude pour le déchargement au Maniscopic (les mêmes 800kg), à Pascal, qui a retrouvé ses réflexes d'électricien industriel (3h d'assistance à la mise en route!)
Donc ce pétrin, au lieu de finir sa vie en déchèterie, se retrouve... dans notre jardin!
2,10m au garot, un bol de 140L...belle bête!!
Seul hic, son moteur nécessite 3 phases.
-L'électricité :
Nous étions en raccordement provisoire monophasé depuis 1an et demi.
Il a donc fallu demander un nouveau raccordement en tri, fournir une nouvelle armoire tri, et une fois cette dernière raccordée, repiquer notre armoire monophasée dessus, pour continuer à profiter de notre installation électrique chantier/mobil-home/cabanon.
Mon interlocuteur chez ERDF me dit "C'est une usine à gaz votre truc, les raccordements provisoires ne sont pas faits pour cela, normalement ils servent seulement pour les maçons le temps du chantier..." : "Oui, mais...quelle solution existe-t-il pour avoir de l'électricité pendant nos travaux, avant que le consuel soit passé, et donc que l'installation électrique de notre maison soit bouclée, et certifiée conforme??? aucune! Donc branchement forain pour tout notre bardas"
-Les baignoires :
Nécessaires pour assurer le trempage des argiles et de la paille avant de travailler la matière au pétrin...
De bonnes palettes bien costaudes et quelques vis, le tour est joué... Merci Aude et Denis d'avoir prêté main forte pour cette étape!